PORTE OUVERTE #14
24.06.2016 Marina Lima
Parcours Académique :
Licence Langues Etrangères Appliquées à L’université de Lille 3.
Licence 3 International Business à L’université Mälardalen à Västeras, Suède. (Erasmus)
Master1 : Techniques du Commerce International, Lille 3
Master 2 : Achats à l’international (envisagé)
Après un peu plus d’une année de cours de français j’étais admise à l’université de Lille en 1ère année de licence “LEA”. C’est une formation qui me correspondait tout à fait: orienté à l’international, avec des cours de langues et civilisation, géopolitique mais aussi des cours de gestion, marketing, droit et économie. En master j’ai voulu me spécialiser en commerce international. J’ai fait mon stage à Paris dans une société de négoce. En résumé, je gérais des dossiers d’import-export dès la prise des commandes jusqu’à l’arrivée des marchandises aux ports africains et en passant par la logistique internationale (fret maritime…). Plus tard j’aimerais occuper un poste en tant que “chef de produit international” ou encore “responsable export”. Je pourrais aussi envisager de travailler dans le développement des entreprises qui souhaitent s’implanter à l’étranger, notamment en Amérique du sud ou encore dans les Achats où je serais en relation avec des fournisseurs à l’étranger.
Pourquoi as-tu choisi de venir en France ? Quelles ont été tes premières impressions lors de ton arrivée ?
Je suis arrivée en France l’été 2008. A la Fac au Brésil je voulais faire des études d’économie. Après avoir été « refusée » par l’université que je voulais, j’ai commencé une formation en «management du tourisme » que j’ai abandonné au bout de 6 mois. J’avais envie de voyager, voir « du nouveau » et apprendre une langue étrangère. Je suis alors venue en tant que “jeune fille au pair” dans une famille d’accueil parisienne. J’ai choisi la formule ‘au pair’ car c’est un des moyens les plus abordables pour étudier à l’étranger alliant travail et études. J’ai choisi la France parce que j’avais déjà visité Paris en 2007 en vacances et j’étais tombée amoureuse de la ville et de la culture française. Cela m’a incitée à prendre des cours de français au Brésil dans la perspective d’y retourner un jour et d’y rester pour une longue période. Un an et demi après j’étais de retour.
Lors de mon arrivée, ma famille d’accueil était en vacances à Nice. Je me souviens très bien quand je suis sortie de l’aéroport de Nice, il faisait extrêmement chaud (même pour une brésilienne) ! La barrière de la langue était très frustrant au début, et la différence des habitudes alimentaires m’avait aussi beaucoup surprise.
Que fais-tu en France ? Quels sont tes activités/études/professions ?
J’ai arrêté un Master 2 dans les “Achats” parce que les cours étaient très théoriques et que j’aimerais basculer en alternance dès la rentrée prochaine. Je travaille actuellement à temps plein dans la relation clients d’un grand magasin à Paris en attendant la rentrée prochaine (en parallèle, je recherche une entreprise pour l’alternance).
Pendant mon temps libre j’aime jouer et écouter de la musique, sortir avec des amis, et suivre l’actualité à l’international qui est essentiel dans mon domaine d’études. C’est qui est génial à Paris c’est qu’il y a toujours des concerts, expos, des activités culturelles diverses à faire. On n’a pas le temps de s’ennuyer !
Quelles sont selon toi les plus grandes différences entre la France et le pays d’où tu viens (nom du pays) ?
Les différences culturelles ne furent pas très choquantes pour moi dans l’ensemble.
Le plus marquant c’est l’aspect humain. En France c’est difficile de tisser des liens sociaux, ça se fait dans la durée et après bien connaître la personne. Au Brésil les relations se font plus facilement et sont plus superficielles. Les gens sont plus ouverts et curieux envers les étrangers.
En France les repas se font en quatre temps: entrée, plat, dessert/ fromage, café. Au Brésil les repas se font en un seul temps et sont plus variés (plusieurs accompagnements). Au début je trouvais bizarre de manger un yaourt ou du pain après le repas car nos repas sont beaucoup plus copieux.
En France, discuter de « météo » c’est un sport national, au brésil on en parle peu. En France on fume beaucoup trop et les jeunes commencent très tôt.
Les Français ont une façon très franche et directe pour dire les choses, les brésiliens sont plus indirects et font preuve de plus de diplomatie. Dans un cercle d’amis, les français vont dire avec honnêteté combien ils gagnent ou combien a coûté le t-shirt qu’il porte ou combien il a dépensé pour le repas qu’on mange, au Brésil on n’aime pas dire le prix des choses ou dévoiler son salaire, on estime que c’est impoli.
Qu’est-ce qui te manque le plus de ton pays?
C’est qui me manque le plus au Brésil c’est ma famille et mes chiens et le potentiel humain de ce pays.
Mais aussi….
- Le bon café de ma région avec du pão de queijo le matin (petits pains au fromage)
- Les barbecues de dimanche
- Le sourire et la générosité des gens
- Le bruit et les couleurs.
- Ne pas avoir à me soucier des trucs administratifs tous les jours
Envisages-tu de rester en France ?
Oui, après ma dernière année d’études j’aimerais trouver un travail et consolider mon expérience professionnelle en France avant d’envisager un retour au Brésil (ou ailleurs qui sait). Mon objectif est de faire prochainement la demande pour avoir la double nationalité, ainsi je pourrai faire des allers-retours plus facilement sans toutes les contraintes administratives.
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent venir en France ?
Allez-y sans crainte. C’est un excellent pays pour faire ses études. A l’université les étrangers ont les mêmes droits d’accès que les français et cela reste très abordable. Le gouvernement, on se plaint mais il y a pas mal d’aides pour le logement et de possibilités de bourses.
Renseignez-vous sur les démarches à suivre, ayez en tête un projet professionnel/d’études clair, venez avec de bonnes notions de français si possible et l’esprit ouvert pour se laisser imprégner d’une nouvelle culture.
Un dernier mot pour la fin/la route ?
Deux citations qui résument bien mon “aventure” en France:
“Life Begins at the end of your comfort zone”
“Faites de votre vie un rêve et de votre rêve une réalité.” (Antoine de St. Exupéry)